Véhicule électrique de société : quelles économies réelles en 2025 ?
Investir dans un véhicule électrique (VE) de société, est-ce vraiment rentable en 2025 ? Entre fiscalité, coûts d’entretien et prix de l’énergie, les dirigeants de PME et les gestionnaires de flotte cherchent des réponses claires. Nous avons demandé à Mob-E de décortiquer pour nous les dernières règles fiscales et les chiffres de coûts d’usage publiés depuis le printemps dernier.
Veuillez noter toutefois que ces chiffres et ces règles peuvent évoluer rapidement. Le contenu présenté ici reflète uniquement la situation actuelle à date de début septembre 2025, mais deviendra probablement obsolète durant les prochains mois. Ceci étant dit, voici ce qu’il faut savoir pour se faire une idée suffisamment précise du sujet.
Quelles économies réelles en 2025 ? Une question que beaucoup d’entreprises se posent
En matière fiscale, les véhicules 100 % électriques conservent un net avantage. Les nouvelles règles, entrées en vigueur en février et mai 2025, l’ont confirmé. Les taxes annuelles (ex-TVS) n’existent tout simplement pas pour un VE, là où un utilitaire thermique équivalent coûte en moyenne 180 € par an.
Les cartes grises dépendent désormais des régions : certaines conservent une exonération totale, d’autres appliquent une réduction partielle et quelques-unes commencent à limiter l’avantage.
Côté véhicules de fonction, l’avantage en nature bénéficie toujours d’un abattement de 70 %, plafonné à 4 582 € par an et l’électricité prise en charge par l’employeur n’entre pas dans le calcul. Une mesure confirmée jusqu’à fin 2027.
Enfin, les amortissements restent plus favorables aux VE, jusqu’à 30 000 € sont déductibles, contre 18 300 € pour un modèle thermique. Et pour l’usage quotidien, la TVA sur l’électricité est récupérable à 100 %, quand celle sur le carburant reste limitée à 80 %.

Concernant les coûts d’usage, l’écart se creuse
Sur le terrain, les économies sont visibles. Alimenter un VE coûte aujourd’hui entre 2 et 4 € pour 100 km, selon le tarif du kWh. Un véhicule thermique équivalent demande entre 8 et 12 € pour la même distance. À l’échelle d’une année, la différence est nette.
L’entretien suit la même logique : moins de pièces mécaniques, pas de vidange, moins d’usure sur les freins… Au final, la facture est allégée de 30 à 40 % en moyenne. À cela s’ajoute un bénéfice moins visible mais réel, où les VE restent autorisés en zones à faibles émissions (ZFE), alors que de plus en plus de thermiques y sont restreints. Éviter ces contraintes, c’est aussi éviter des frais indirects liés à des détours, des amendes ou une perte de productivité !

Les avantages pour l’artisan ou la TPE
Pour un artisan qui parcourt environ 15 000 km par an avec son utilitaire, la différence se chiffre rapidement. Un véhicule thermique représente autour de 1 500 € de carburant par an et près de 700 € d’entretien. Avec un VE, la dépense tombe à 500 / 600 € d’électricité et 400 à 450 € d’entretien.
Sur 5 ans, l’économie directe dépasse souvent 10 000 €, auxquels s’ajoutent l’exonération de la taxe annuelle et un amortissement plus généreux. Pour une petite structure, ces économies se traduisent en marge supplémentaire ou en capacité d’investissement ailleurs.

Les avantages pour le gestionnaire de flotte
Pour les grandes flottes, la bascule est encore plus évidente. Depuis janvier 2025, les entreprises qui exploitent plus de 100 véhicules doivent atteindre un quota de 15 % de véhicules électriques. Faute de quoi, elles s’exposent à une amende de 2 000 € par véhicule manquant. Dès 2026, le montant grimpe à 4 000 €, puis 5 000 € à partir de 2027. Pour une flotte de 300 véhicules, ne pas atteindre le seuil représente jusqu’à 600 000 € d’amende dès cette année.
L’électrification n’est donc pas seulement une question d’image, mais une obligation économique. À cela s’ajoutent les bénéfices classiques, entretien allégé, coût au kilomètre stable et avantage en nature adouci pour les voitures de fonction électriques, qui rendent ces modèles plus attractifs pour les collaborateurs et plus rentables pour l’entreprise.

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est l’avis de Mob-E
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Le prix d’achat d’un VE reste plus élevé que celui d’un thermique équivalent, même si l’écart se réduit. Les aides fiscales liées à la carte grise ne sont plus uniformes sur le territoire et varient d’une région à l’autre.
Également, le succès de l’électrique suppose de bien anticiper la recharge avec l’installation de bornes dans les dépôts, une gestion des charges à domicile pour les salariés et l’organisation des tournées. Autant de points qui demandent une planification sérieuse. Mais en pratique, avec des kilométrages réguliers et une organisation adaptée, le VE est déjà plus compétitif.
Mais l’avis de Mob-E, c’est qu’il faut voir les choses autrement. Pour un artisan, un véhicule électrique peut générer des économies à cinq chiffres sur cinq ans. Pour un gestionnaire de flotte, électrifier n’est plus un choix, mais une nécessité pour éviter des pénalités massives. L’électrique de société n’est donc plus une simple expérimentation, mais une réalité économique. Les règles évolueront encore, mais en 2025, tout indique que le mouvement est lancé pour durer.
*Les informations de cet article sont basées sur les données publiques disponibles en 2025. Les tarifs et dispositifs peuvent varier selon la localisation et les fournisseurs. L’ensemble des informations précises est à retrouver ci-dessous.