Partir en vacances en véhicule électrique : mission impossible ?
L’image du conducteur en panique sur une aire d’autoroute avec une batterie vide, c’est un peu dépassé. En 2025, le nombre de bornes continue d’augmenter partout en France et en Europe. Le résultat, c’est que les longs trajets en électrique deviennent plus simples, plus confortables et franchement plus accessibles. Il faut juste garder un bon réflexe, celui de bien préparer son itinéraire et ses arrêts recharge. Une fois que l’on a pris l’habitude, il n’y a même plus à y penser !
Un réseau autoroutier désormais rassurant
Faire de longs trajets en électrique n’a plus rien d’un pari risqué. En quelques années, le réseau autoroutier a fait un bond de géant. Aujourd’hui, presque toutes les aires de service en France sont équipées d’une borne rapide et leur nombre continue d’augmenter chaque mois.
Cela veut dire qu’on peut traverser quasiment le pays sans angoisse, même avec un véhicule 100 % électrique.
L’Europe pousse aussi dans ce sens avec de nouvelles règles claires. Toute borne rapide installée depuis 2024 doit permettre de payer avec une simple carte bancaire. Plus besoin de badges obscurs ou d’applications mobiles qui changent à chaque borne.
D’ici 2027, il y aura une borne ultra-rapide tous les 60 kilomètres sur les grands axes. Cela va changer drastiquement l’expérience pour celles et ceux qui roulent beaucoup.
L’autonomie sur autoroute : pourquoi ça chute (et comment s’y adapter)
Rouler à 130 sur l’autoroute, c’est pratique, mais ça consomme nettement plus qu’en ville ou sur les petites routes. L’autonomie d’un véhicule électrique peut fondre beaucoup plus vite qu’on ne l’imagine.
Selon L’Argus, certains modèles peuvent perdre jusqu’à la moitié de leur autonomie officielle quand la vitesse reste stable à 130 km/h.
Concrètement, si une voiture affiche 500 kilomètres sur le papier, elle offrira souvent plutôt 250 à 300 kilomètres réels sur autoroute. Cela ne veut pas dire qu’il faut lever le pied en permanence, mais plutôt apprendre à bien anticiper ses arrêts. Pour se faire une idée plus précise, voici ce que ça donne en conditions réelles sur un trajet type comme Paris-Marseille.
- La MG4 réalise le trajet en environ 8h15, avec 4 arrêts recharge représentant un total de 1h20 de pause.
- Le Mercedes-Benz EQV, plus imposant, boucle le parcours en 9h30, avec environ 1h45 de recharge répartie sur 5 arrêts.
- Le Leapmotor T03, plus modeste en capacité de batterie, met près de 11h, avec jusqu’à 6 arrêts recharge nécessaires selon les conditions.
Le facteur déterminant n’est donc pas seulement la taille de la batterie, mais aussi la puissance de charge acceptée par le véhicule. Plus celle-ci est élevée, plus le temps passé branché est court.
Optimiser ses recharges, avec des bons réflexes sur la route
Optimiser ses recharges, c’est surtout une question d’habitude. Sur autoroute, il est souvent plus efficace de ne pas remplir sa batterie jusqu’à 100%. Recharger entre 10 et 80% permet de gagner du temps sans sacrifier trop d’autonomie. C’est dans cette zone que la recharge est la plus rapide. Ce réflexe simple aide à garder un bon rythme sur la route tout en évitant les pauses à rallonge.
Un autre bon conseil consiste à privilégier les bornes situées sur des aires secondaires. Ces zones sont souvent moins fréquentées, ce qui évite les files d’attente. De plus, elles sont de mieux en mieux équipées avec des bornes très rapides, capables de redonner plusieurs dizaines de kilomètres en quelques minutes. Aujourd’hui, 99% des aires d’autoroute disposent d’une solution de recharge fiable et rapide, ce qui rend les longs trajets plus fluides et plus sereins qu’avant.
Même en période de forte affluence, les données restent encourageantes. Dès 2023, les temps d’attente moyens restaient sous la barre des dix minutes, même sur les aires les plus fréquentées. Avec l’arrivée de nouveaux équipements en 2025, cela devrait encore s’améliorer.
Pour finir, certaines voitures électriques embarquent des services bien pratiques. Chez certains constructeurs comme Mercedes-Benz par exemple, le GPS intégré peut recommander automatiquement les arrêts recharge les plus efficaces en fonction du trajet. On retrouve aussi ce type de service chez d’autres marques, ce qui rend l’expérience de conduite plus simple, plus fluide et donc, plus agréable !
Les conseils pratiques
1. Charger à 100 % la veille du départ
Pour éviter une première pause trop tôt sur l’autoroute.
2. Planifier son itinéraire avec les bons outils
Utilisez un planificateur comme ABRP ou Chargemap pour anticiper les arrêts recharge.
3. Prévoir des pauses sur des bornes rapides (> 50 kW)
Idéalement entre 10 et 80 % pour gagner du temps.
4. Avoir 2 solutions de recharge
Ex. : badge + application mobile, ou carte bancaire + app mobile → en cas de souci de compatibilité.
5. Éviter les zones à forte affluence
Essayez de décaler les départs pour éviter les créneaux saturés.
6. Profiter des pauses
Choisissez des aires avec restaurants, espaces verts ou jeux pour enfants.
Partir en vacances en véhicule électrique, c’est surtout une question d’organisation
En 2025, partir en vacances avec un véhicule électrique ne demande plus une organisation millimétrée. Il s’agit plutôt d’adopter quelques réflexes simples comme le fait d’anticiper ses arrêts et de transformer les temps de recharge en véritables pauses. D’ailleurs, ces pauses toutes les deux heures sont déjà recommandées par le Code de la route.
Pour la majorité des conducteurs équipés de modèles récents, le trajet n’est plus réellement plus long que celui d’un véhicule thermique. À condition de bien connaître les capacités de son véhicule, d’utiliser les bons outils de planification et de rester souple sur ses horaires, les vacances en VE sont tout sauf impossibles. Avec un peu d’anticipation, les longs trajets en électrique deviennent simples, efficaces et souvent plus reposants.
*Les temps de recharge et itinéraires sont indicatifs. Ils peuvent varier selon le modèle de véhicule, l’état du réseau de bornes et la fréquentation lors des grands départs.
