Recharger partout : maison, entreprise, sur la voie publique… quelles solutions ?

Alors que la voiture électrique devient peu à peu une option grand public, une question revient systématiquement : où et comment la recharger ? Si le plein d’électricité reste bien plus économique que celui d’essence, encore faut-il avoir accès à une infrastructure adaptée. Maison, entreprise, bornes publiques, avec Mob-E, faisons le tour des solutions concrètes pour recharger facilement selon votre situation.

Les solutions existantes pour recharger son véhicule

Beaucoup de conducteurs hésitent encore à passer à l’électrique, car ils se posent des questions sur la recharge. Par exemple, ils se demandent où brancher leur véhicule ou bien si l’installation d’une borne est compliquée. Heureusement, il existe aujourd’hui des solutions simples. Il est possible de faire installer une borne de recharge murale, appelée Wallbox, à son domicile ou sur le parking de son entreprise, sans difficulté particulière.

Les personnes qui vivent en immeuble peuvent aussi en bénéficier. La loi autorise tout copropriétaire à faire poser une borne sur sa place de parking privée, même sans l’accord préalable de la copropriété. Ce droit porte le nom de « droit à la prise ». Pour ce qui est des professionnels, ils ne sont pas oubliés et peuvent également s’équiper. Ils ont la possibilité d’installer une infrastructure de recharge, appelée IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicule Électrique), adaptée à leurs besoins du quotidien.

Un réseau public en forte croissance, mais encore inégal

Le réseau public français de recharge connaît une expansion rapide, porté par des objectifs ambitieux. Partons des chiffres clés pour mieux comprendre l’évolution du réseau : Au 31 mars 2025, la France comptait 163 656 points de recharge publics, soit une progression de 23 % en un an. Le cap des 200 000 pourrait être franchi d’ici fin 2025 si le rythme actuel (environ 3 000 nouvelles bornes par mois) se maintient. L’objectif national reste inchangé : 400 000 points d’ici 2030.

Difficile aujourd’hui de rater une borne électrique sur un parking ou au bord d’une route. Le réseau public de recharge grandit vite et ce n’est pas qu’une impression. En mars 2025, la France comptait déjà plus de 160 000 points de recharge accessibles à tous. C’est 23 % de plus en un an !

Le cap des 200 000 bornes pourrait être franchi d’ici fin 2025 et le gouvernement vise les 400 000 d’ici 2030. Bref, la recharge ne se limite plus aux pionniers. Elle s’installe, elle se normalise et surtout… elle se rapproche de nous à vitesse grand V !

Côté autoroutes, la promesse d’un maillage complet est en bonne voie : 99 % des aires de service concédées disposent d’au moins une borne rapide de 50 kW ou plus. Le règlement européen AFIR, entré en vigueur en avril 2024, impose quant à lui une station ≥ 150 kW tous les 60 km sur les grands axes européens (réseau TEN-T) d’ici 2027, avec obligation de paiement par carte bancaire sans contact sur toute borne rapide mise en service depuis cette date.

L’interopérabilité progresse aussi côté utilisateurs, avec des solutions pratiques pour simplifier l’accès au réseau. Pour les utilisateurs réguliers, les badges interopérables comme Chargemap, Freshmile ou Shell Recharge permettent d’accéder à plus de 700 000 points de recharge en Europe, avec une facturation consolidée. Pratique et efficace.

Mob-E a une bonne nouvelle à vous annoncer pour les longs trajets. Aujourd’hui, 99 % des aires de service sur autoroute ont au moins une borne rapide de 50 kW. Autrement dit, sauf grand coup de malchance, on peut désormais recharger sans faire de grand détour, ni avoir à paniquer, mais ça, ce n’est qu’un début.

D’ici 2027, l’Europe veut une borne ultra-rapide tous les 60 kilomètres sur les grands axes. Bonus pour les têtes en l’air, le paiement par carte bancaire devient désormais obligatoire sur toutes les nouvelles bornes. Donc, plus besoin de sortir votre app mobile ou de retrouver votre badge au fond du sac !

Du côté des utilisateurs réguliers, les choses se simplifient aussi, avec une meilleure interopérabilité des différents réseaux existants. Grâce à des badges comme Chargemap, Shell Recharge ou Freshmile, il est désormais possible de se brancher sur plus de 700 000 bornes en Europe avec une seule facture “harmonisée”. Cela veut donc dire que vous avez moins de comptes à gérer et ça, c’est plutôt plaisant quand on roule beaucoup.

À domicile, les solutions deviennent de plus en plus accessibles

Recharger chez soi, c’est souvent ce qu’il y a de plus simple, de plus économique… et pourtant, beaucoup passent à côté. Il existe pourtant deux options principales et l’État donne un vrai coup de pouce sur le sujet. En 2025, les ménages peuvent encore bénéficier d’un crédit d’impôt qui couvre une bonne partie des frais d’installation, jusqu’à 500 euros si le système est un minimum intelligent (programmable ou pilotable). Cette aide reste en place jusqu’à la fin de l’année (31 décembre 2025).

Concrètement, la solution la plus complète, c’est d’installer une borne murale, aussi appelée Wallbox. Elle permet de recharger la nuit à la maison, dans les meilleures conditions. Compter autour de 1 200 à 1 500 euros, pose comprise.

Pour les petits budgets, il existe une alternative plus simple, la prise renforcée. Elle est moins coûteuse, généralement entre 700 et 1 000 euros, mais elle ne donne pas droit au crédit d’impôt.

Quant à ce qu’il existe pour les résidents en copropriété, un dispositif méconnu existe et permet d’aider les locataires et copropriétaires. Tout résident disposant d’une place de stationnement peut demander l’installation d’une borne à ses frais, à condition d’en informer le syndic. Ce dernier dispose d’un délai de trois mois pour s’y opposer, uniquement par voie judiciaire.

Mob-E vous informe : le programme Advenir finance une partie de l’installation de bornes en copropriété ou en entreprise !

Découvrez le dispositif Advenir

En entreprise, les installations sont plus coûteuses mais toujours soutenues

Installer une borne sur le lieu de travail devient plus courant (attention pas de jeux de mots), même si cela avance un peu plus lentement que la recharge à domicile. Pour une entreprise, tout dépend des besoins. Une borne classique, adaptée à une recharge sur plusieurs heures, coûte généralement quelques milliers d’euros (entre 1 000 et 4 200 € HT selon la puissance). C’est souvent le bon compromis pour un usage quotidien sans pression.

Pour des usages plus soutenus, comme des véhicules en rotation ou des flottes partagées, il faut passer à la vitesse supérieure. Là, on parle de bornes ultra-rapides avec des puissances plus élevées (25 à 100 kW), mais aussi des coûts qui grimpent nettement (entre 14 000 et 52 000 € HT).

Heureusement, les entreprises peuvent alléger la facture grâce à des aides fiscales qui restent en place en 2025. Elles bénéficient notamment d’un suramortissement et d’un taux de TVA réduit pour les équipements de recharge. De quoi rendre le projet plus accessible et plus rentable.

Une interopérabilité qui progresse, portée par une réglementation européenne

Pendant longtemps, recharger son véhicule relevait parfois du casse-tête. Chaque borne avait son badge, son app mobile, son système. Mais les choses changent enfin. Depuis 2024, toute nouvelle borne rapide installée en Europe doit obligatoirement accepter le paiement par carte bancaire, comme pour une station-service. Celles qui sont déjà en place devront s’y mettre d’ici 2027.

Grâce à ces avancées, on peut maintenant voyager plus facilement sans collectionner les applis ou jongler entre les opérateurs. Et ça, c’est une bonne nouvelle pour toutes celles et ceux qui veulent rouler en électrique sans se prendre la tête.

Et que nous réserve l’avenir ?

La recharge ne se limite plus aux bornes classiques. En 2025, de nouvelles stations très puissantes sont en train de fleurir un peu partout en France, sur des aires un peu moins fréquentées. L’idée est relativement simple et plutôt futée. Cela permet d’éviter les bouchons à la borne quand tout le monde veut recharger en même temps. On arrive, on branche plus on repart. Plus besoin de poser une demi-journée !

En matière d’innovation, certaines expérimentations vont encore plus loin. Un bout d’autoroute entre Ponthevard et Allainville, sur l’A10, va bientôt tester un système où la voiture se recharge pendant qu’elle roule. Deux kilomètres de route qui se transforment en recharge dynamique pour la batterie. Si ce projet européen devient concluant, il pourrait bien ouvrir la voie à un futur proche où l’on recharge sans s’arrêter.

Quelle solution, pour quel profil ?

En 2025, la recharge électrique n’est plus un frein à l’achat, mais elle demande encore de l’anticipation. La bonne nouvelle ? Les infrastructures progressent rapidement, les aides publiques sont maintenues et les technologies ne cessent d’évoluer. À condition de connaître ses besoins et de choisir les bons équipements, se recharger “partout” devient enfin une réalité.

* Les informations de cet article sont basées sur les données publiques disponibles en 2025. Les tarifs et dispositifs peuvent varier selon la localisation et les fournisseurs.